Ne parlons pas encore de fin.
Il pleut et c’est amer. Réveil à 14h juste pour se dire que c’est fait et se jeter sur une cigarette, une autre, puis encore une autre. Une journée gâchée et encore L’adagio.
Pour passer le temps j’écoute la bande originale de 2046. Musique qui tend au sublime et assez sirupeuse pour ralentir le temps sans que je ne le voie néanmoins passer. Je me suis regardé dans la glace, j’ai perdu du poids mais pas assez à mon goût. Faudra t-il que je m’effondre pour carence alimentaire pour que je sois satisfait, pourquoi toujours tends-je vers le pathétique ? C’est navrant. Puis appel à la banque, coup porté à l’estime de moi même, la porte des services sociaux me tend les bras. Je me vois déjà tenter de ramasser ma dignité devant une femme grosse et blasée. Alors une clope, puis encore une autre et encore une autre et ainsi de suite. Fumer à en avoir la nausée et cracher sa glaire sur une chemise Kenzo. Ne pas pleurer, surtout ne pas pleurer, tout sauf ça. Sauver la face auprès de moi même, au moins faire ça. Assumer. Ce soir ça sera plus dur…