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Kenzo, clope, vodka et dépression.
31 mai 2006

Night Session 2

marylinmonroe3

J’ai peur. C'est une constante chez moi. J’ai peur encore et toujours de ce que je ne sais pas de moi, de mon sens du romanesque, des heures qui viennent, de celles que je ne vois pas passer, de celles qui, pleines de vérités essentielles, m’échappent. Peur de ma relation avec A. parce que c’est trop simple, parce ce que c’est presque rose et pas assez gris. Peur parce qu’elle est saine.

J’ai peur de mon insatiabilité, j’ai peur de vouloir tout foutre en l’air juste pour voir comment ça fait, juste pour savoir si ça fait mal, si ça serait différent des autres douleurs, tout ça parce que je ne me sens pas à la hauteur. M’en voudrais-je de jeter tout par terre parce que la quiétude me fait peur ?

J’ai trop souvent rapproché le fait de se sentir bien au néant, à la petite mort, au compromis, à l’hypocrisie, au mal latent.

J’ai peut être trop fait semblant d’être heureux ou trop cru faire semblant de l’être ?

Alors je pense aux heures, je les cherche, parce qu’elles je les connaît, parce qu’elles ne me laissent pas dans le doute du ‘rien’, je les cherche parce que leur douleur est ce qui m’a maintenu en vie jusqu’ici.

J’ai peur de me reposer sur lui, de le lasser de mes caprices, de mes doutes, de mes problèmes. Il pourrait trouver tellement mieux. Une personne pas bête, sans trop de parts d’ombres, sans trop de cabosses, d’excès et de scléroses mentales. Je m’en veux de lui infliger ça et même si je garde encore ce qui me fait le plus mal, je ne peux m’empêcher de lui dire quand mon cœur crie trop à contresens. Sans m’en rendre compte il m’est devenu nécessaire et je suis trop fier pour l’accepter. J’ai aussi peur de lui, parce qu’il est autre et que son mystère n’est pas le mien. Quand cela sera à lui de sombrer serais-je assez fort pour lui venir en aide ?

J’ai besoin qu’il me sécurise avec des mots bien que ses actes parlent d’eux même, je sais que s’il s’épanche je ne pourrais pas m’empêcher d’avoir peur qu’il ne le pense plus ensuite, qu’il se rende compte que je suis complètement amoché, qu’il réalise qu’il perd son temps avec moi, que je ne lui plaise plus, qu’il s’est fourvoyé.

J’ai continuellement peur. Peur de l’abandon, peur des escaliers, des autres, de la mort des sentiments, peur d’être battu, peur de perdre pied, peur de vivre, peur de savoir que l’on m’aime, peur de décevoir, peur de flancher, peur d’être trahi.

J’ai beau me demander pourquoi j’ai aussi peur ou depuis quand, aucune réponse ne me vient.

Tout ce que je sais c’est que j’ai peur et ce depuis très longtemps.

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Commentaires
J
Peut-être cela vient-t-il de notre jeune âge, puisque j'ai appris - je me suis rappellé - que nous avions le même, mais il y a un peu plus d'un an de cela, j'ai fondu en larmes dans la voiture de P, en lui disant qu'il fallait qu'on arrête, que j'allais le détruire, parce que je détruis tout le monde, que ce que je porte en moi ne peux pas être partagé : un jour soleil, un jour pluie, sans autres explications. C'est comme ça. Je lui hais dit que je me détestais, qu'il n'avait pas à subir cela, qu'il fallait que je parte. Il m'a "retenu".<br /> Nous n'avons pas arrêté. ET c'est tant mieux. Parce que seul, je détruis bien plus de monde encore... A commencer par moi.<br /> Il y a une chose que je pense savoir, sans me fourvoyer, vous êtes tous les deux des gens biens. Et les gens biens sont faits pour être ensemble. Cabossés ou non.
Kenzo, clope, vodka et dépression.
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