Night session 4
Je me suis laissé porter par ma musique. Elle a débarqué lancinante et a soufflé dans les cendres de mes fumées noires. Des lucioles de tristesse qui volent dans le ciel acier. Ca réchauffe le sang, le fait crépiter dans ma tête, aussi rapide qu’un shoot au soleil. Je suis plein d’étoiles et de langueur, un beau moonwalk dans le vide. C’est Broadway sous acide là haut, couvert de couleurs vives. L’adrénaline hurle dans ma tête et transperce mes pores qui fument. Tout s’anamorphose, autour de moi c’est un fleuve sans eau. Un vent de pensées floues et rassurantes. Je danse entre les flots capiteux, je laisse mes hanches onduler aux rythme de mes pas, le rythme envahir ma tête. Mon regard aveugle se fait plus appuyé, mon souffle plus court, ma poitrine gonfle et meurt à chaque note . J’éclabousse de liquide rose les murs de ma cage. Mes doigts creusent la glaise de la matière, dilatent le réel de mon plaisir. Je brûle et coule dans le désir des interdits. Je vole en terre et éclate sous vide. Je pleure et remplie mon verre à espoirs. Je me fais chienne lascive et m’accouple avec ma tour. C’est l’Afrique sous ma neige, j’ai rempli le noir d’astres pâles. Quand la terre tremble je la regarde lubrique. Avide du chaos glacé qui se déchaine dans ma bulle de savon.